Le sens du contrôle

 

Je reconnais tout de go que j’aime exercer un certain contrôle sur mon environnement, particulièrement sur ce que je n’aime pas dans cet environnement. Mais mon besoin de contrôle se bute à des obstacles étranges, que j’ai dû observer pour arriver à les contourner. Mon exemple parfait : la présence des scarabées japonais sur la propriété.

Quand il fait soleil, les scarabées japonais, qui pullulent dans la région, se posent par centaines (en fait, par dizaines) sur les feuilles de mes vignes et les mangent jusqu’à n’en laisser que les veines. Une dentelle chiche. J’ai beau les cueillir, leur nombre me dépasse, me décourage, me frustre. Il en reste toujours, toujours, toujours.

Mais, quand il fait gris, ils sont moins nombreux alors j’ai l’impression que je les pousse tous, ou presque, dans mon eau savonneuse pour qu’ils y gigotent et meurent. Ces jours-là, j’ai l’impression d’avoir fait un vrai ménage, d’avoir sauvé au moins quelques jeunes feuilles de vigne que je pourrai cueillir pour les farcir éventuellement.

Bien sûr, la satisfaction qu’éprouve mon besoin de contrôle ces jours-là est tempérée par le fait que je sais que je fais tout ça inutilement. Mais, bon, on se console comme on peut dans des guerres perdues d’avance.

One thought on “Le sens du contrôle

  1. Bala dit :

    Continue d’écrire, chère Maryse. J’aime te lire.

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